5 questions à… Elisabeth Laville

1) Qui êtes-vous ?

Elisabeth Laville. Il y aura 30 ans en 2023 que j'ai créé UTOPIES, le premier think-tank et cabinet indépendant spécialisé sur les stratégies de développement durable. UTOPIES emploie désormais 75 consultants sur l’intégration des enjeux de transition écologique, territoriale et solidaire auprès des entreprises et des territoires.

En 2014 nous avons été la première entreprise certifiée B Corp en France, pour affirmer la vocation hybride d’UTOPIES, cabinet de conseil et think-tank militant, à but lucratif et au service de l’intérêt collectif. Dans la foulée, l’ONG B Lab m’a demandé de m’occuper du lancement du label et de la communauté B Corp dans l’hexagone, ce que nous avons fait jusqu’en 2019. Depuis cette date, l’association B Lab France a été créée et a pris le relais sur l’ensemble des activités (je ne suis plus qu’administratrice de l’association).


2) Quel est le thème central de ce livre ? 

Le livre présente les grands principes et la philosophie de B Corp, un mouvement d’entrepreneurs qui veut changer le capitalisme en réconciliant le but lucratif et l’intérêt collectif. Il présente aussi les grandes dimensions du B Impact Assessment, le questionnaire d’évaluation que les entreprises doivent d’abord remplir si elles veulent obtenir le label B Corp. Tout cela, avec aussi une préface d’Emmanuel Faber, deux entretiens avec les fondateurs et pionniers de B Corp, et 32 interviews de dirigeants d’entreprises labellisées en France et à l’étranger – des entreprises qui ne cherchent pas à être les meilleures AU monde mais les meilleures POUR LE monde.


3) Si vous deviez mettre en avant une phrase de ce livre, laquelle choisiriez-vous ? 

Le fondateur de B Corp Jay Coen Gilbert cite Peter Drucker qui dit "La culture mange de la stratégie au petit-déjeuner ! ». Autrement dit : le développement durable n’est pas qu’un changement technologique, c’est avant tout un changement culturel. Et si l’on ne comprend pas cela, aussi pertinents que soient notre stratégie et nos outils pour transformer les entreprises, nous échouerons !  Pour réussir ce changement culturel, il faut développer un nouveau récit sur le capitalisme et la finalité de l’entreprise, et c’est ce que propose aussi B Corp.


4) Si ce livre était une œuvre d'art, quelle serait-elle ? 

Si le sujet de ce livre était une œuvre d’art, je dirais les pochoirs de la poétesse et pionnière du street-art Miss.Tic, que j’ai eu la chance de connaître et qui vient de disparaître prématurément. Parce que son œuvre est à la fois engagée et humaniste, positive mais pas naïve, intelligente et accessible à tous, ancrée dans son territoire (Paris) et dans son époque, avec des punchlines souvent drôles et subversives comme l’est par essence le street-art…


5) Qu'aimeriez-vous partager avec les lecteurs en priorité ?

Je crois que ce qui m’a donné envie de faire ce livre est l’idée dont témoignent tous les entrepreneurs que j’y ai interviewés, selon laquelle le « business for good » n’est pas une destination mais un chemin. Toutes les entreprises certifiées disent qu’avant d’être B Corp, l’obtention du label peut sembler un objectif en soi… mais qu’ensuite on réalise que ce n’est que le début d’un chemin de progrès très stimulant, avec le soutien de la communauté et des outils. En tête desquels le questionnaire (BIA) qui est un outil très complet et riche pour structurer sa démarche… C’est incroyable de penser que cet outil, sans équivalent et remis à jour régulièrement, est totalement gratuit et accessible en ligne à toute entreprise dans le monde qui le souhaite, grande ou petite, même si elle n’est pas intéressée par la certification B Corp !

5 questions à… Elisabeth Laville

1) Qui êtes-vous ?

Elisabeth Laville. Il y aura 30 ans en 2023 que j'ai créé UTOPIES, le premier think-tank et cabinet indépendant spécialisé sur les stratégies de développement durable. UTOPIES emploie désormais 75 consultants sur l’intégration des enjeux de transition écologique, territoriale et solidaire auprès des entreprises et des territoires.

En 2014 nous avons été la première entreprise certifiée B Corp en France, pour affirmer la vocation hybride d’UTOPIES, cabinet de conseil et think-tank militant, à but lucratif et au service de l’intérêt collectif. Dans la foulée, l’ONG B Lab m’a demandé de m’occuper du lancement du label et de la communauté B Corp dans l’hexagone, ce que nous avons fait jusqu’en 2019. Depuis cette date, l’association B Lab France a été créée et a pris le relais sur l’ensemble des activités (je ne suis plus qu’administratrice de l’association).


2) Quel est le thème central de ce livre ? 

Le livre présente les grands principes et la philosophie de B Corp, un mouvement d’entrepreneurs qui veut changer le capitalisme en réconciliant le but lucratif et l’intérêt collectif. Il présente aussi les grandes dimensions du B Impact Assessment, le questionnaire d’évaluation que les entreprises doivent d’abord remplir si elles veulent obtenir le label B Corp. Tout cela, avec aussi une préface d’Emmanuel Faber, deux entretiens avec les fondateurs et pionniers de B Corp, et 32 interviews de dirigeants d’entreprises labellisées en France et à l’étranger – des entreprises qui ne cherchent pas à être les meilleures AU monde mais les meilleures POUR LE monde.


3) Si vous deviez mettre en avant une phrase de ce livre, laquelle choisiriez-vous ? 

Le fondateur de B Corp Jay Coen Gilbert cite Peter Drucker qui dit "La culture mange de la stratégie au petit-déjeuner ! ». Autrement dit : le développement durable n’est pas qu’un changement technologique, c’est avant tout un changement culturel. Et si l’on ne comprend pas cela, aussi pertinents que soient notre stratégie et nos outils pour transformer les entreprises, nous échouerons !  Pour réussir ce changement culturel, il faut développer un nouveau récit sur le capitalisme et la finalité de l’entreprise, et c’est ce que propose aussi B Corp.


4) Si ce livre était une œuvre d'art, quelle serait-elle ? 

Si le sujet de ce livre était une œuvre d’art, je dirais les pochoirs de la poétesse et pionnière du street-art Miss.Tic, que j’ai eu la chance de connaître et qui vient de disparaître prématurément. Parce que son œuvre est à la fois engagée et humaniste, positive mais pas naïve, intelligente et accessible à tous, ancrée dans son territoire (Paris) et dans son époque, avec des punchlines souvent drôles et subversives comme l’est par essence le street-art…


5) Qu'aimeriez-vous partager avec les lecteurs en priorité ?

Je crois que ce qui m’a donné envie de faire ce livre est l’idée dont témoignent tous les entrepreneurs que j’y ai interviewés, selon laquelle le « business for good » n’est pas une destination mais un chemin. Toutes les entreprises certifiées disent qu’avant d’être B Corp, l’obtention du label peut sembler un objectif en soi… mais qu’ensuite on réalise que ce n’est que le début d’un chemin de progrès très stimulant, avec le soutien de la communauté et des outils. En tête desquels le questionnaire (BIA) qui est un outil très complet et riche pour structurer sa démarche… C’est incroyable de penser que cet outil, sans équivalent et remis à jour régulièrement, est totalement gratuit et accessible en ligne à toute entreprise dans le monde qui le souhaite, grande ou petite, même si elle n’est pas intéressée par la certification B Corp !